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Hiéroglyphe et Papyrus

Les hiéroglyphes et le papyrus

Les hiéroglyphes et le papyrus sont deux éléments fondamentaux de l’Égypte ancienne. Les hiéroglyphes sont bien plus qu'un simple système d'écriture, ils représentent aujourd'hui la culture et les croyances des Égyptiens. Le papyrus, lui, en tant que matériau d'écriture,a été essentiel pour la documentation et la transmission des connaissances égyptiennes. Ensemble, ces deux éléments aident aujourd'hui à mieux comprendre la civilisation égyptienne, qui a influencé de nombreuses cultures à travers l'histoire.

I. Les hiéroglyphes :

Définition et origine :

Les hiéroglyphes sont un système d'écriture composé de symboles représentant des sons, des mots ou des idées. Leur origine remonte à environ 3100 avant notre ère lorsque les Égyptiens ont commencé à développer ce système pour transcrire leurs pensées et leurs croyances. Les hiéroglyphes n'ont pas de rapport direct pour chaque lettre de notre alphabet moderne. Ils s'écrivent en ligne de gauche à droite ou de droite à gauche, mais aussi en colonne de haut en bas. Les hiéroglyphes représentant un objet, une personne ou une idée sont appelés un idéogramme et ceux représentant un son sont appelés un phonogramme. Ils se trouvent principalement sur les murs des temples (ex : mur du temple de Ramsès II), des tombes (ex : tombe de Ramsès IX) et des monuments où ils racontent les histoires des dieux , des pharaons mais aussi la vie quotidienne.

Fonction et utilisation :

Ils avaient des fonctions variées, utilisés parfois à des fins religieuses, comme dans les inscriptions funéraires, pour guider les âmes dans l'au-delà (ex : Le livre des morts), mais aussi dans les documents administratifs (décrets royaux, enregistrements économiques). Ces inscriptions étaient souvent accompagnées d'illustrations ce qui rendait chaque monument unique et visuellement impressionnant.

Déchiffrement :

Pendant des siècles, les hiéroglyphes restèrent un mystère pour le monde occidental jusqu'à la découverte de la pierre de Rosette en 1799. Cette pierre portait le même texte en trois écritures : hiéroglyphique, démotique et grecque. Jean-François Champollion, un linguiste français a réussi à déchiffrer les hiéroglyphes en 1822. Ce déchiffrement a ouvert la voie à une meilleure compréhension de l’Égypte ancienne, permettant aux historiens de mieux saisir les croyances, les pratiques et la vie quotidienne des Égyptiens, notamment en France où l'égyptologie bénéficie d'une réputation et d'un rayonnement international.

II. Le papyrus :

Définition et fabrication :

Le papyrus est un support d'écriture fabriqué à partir de la plante de papyrus, qui pousse principalement le long des rives du Nil. Les tiges de la plante sont coupées, puis redécoupées en fines bandes. Ces bandes sont ensuite superposées puis mouillées et pressées pour créer une surface lisse, idéale pour l'écriture. Le résultat est un support léger et facilement transportable qui a révolutionné la manière dont les Égyptiens documentaient leurs pensées.

Utilisation dans l'Antiquité :

Dans l'Antiquité, le papyrus est le support de choix pour les scribes. Ils rédigeaient à la main, des textes administratifs, religieux et juridiques ou des documents privés et d'en faisaient des copies. Cette profession leur permettait d'être à peu près au même niveau que les soldats dans la société. La facilité d'utilisation du papyrus (rouleaux souples et durables) a donc permis une vaste production de textes qui ont contribué à la richesse de la culture égyptienne.

Evolution :

Bien que le papyrus ait été largement utilisé pendant des siècles, d'autres matériaux comme les tablettes d'argile et le parchemin à partir d'une peau animale l'ont remplacé à partir du Ier siècle de notre ère. Et au IIe siècle, en Chine le papier a été développé sous la dynastie Han.

Ainsi, les hiéroglyphes et les papyrus sont des éléments essentiels pour comprendre l'histoire et la culture Égypte ancienne. Les hiéroglyphes révèlent les croyances, les pratiques et les récits de cette civilisation, tandis que le papyrus a joué un rôle-clé dans la préservation de ces écrits à travers le temps.

Sources :

-Bibliothèque Nationale de France
-Gallica

Laurine & Lalance